24 décembre 2023

Noël et l' astéroïde (915) Cosette.

 




LE NOËL DE COSETTE – LES MISÉRABLES – VICTOR HUGO

Le soir de Noël 1823, Jean Valjean retrouve Cosette à Montfermeil et la tire des griffes des Thénardier qui l’avaient réduite en esclavage, dès le lendemain, il la rachète ...


L’homme lui adressa la parole. Il parlait d’une voix grave et presque basse...
« Mon enfant, c’est bien lourd pour vous ce que vous portez là.
Cosette leva la tête et répondit :
— Oui, monsieur.
— Donnez, reprit l’homme. Je vais vous le porter.
Cosette lâcha le seau. L’homme se mit à cheminer près d’elle.
— C’est très lourd en effet, dit-il entre ses dents.
Puis il ajouta :
— Petite, quel âge as-tu ?
— Huit ans, monsieur.
— Et viens-tu de loin comme cela ?
— De la source qui est dans le bois.
— Et est-ce loin où tu vas ?
— À un bon quart d’heure d’ici.
L’homme resta un moment sans parler, puis il dit brusquement :
— Tu n’as donc pas de mère ?
— Je ne sais pas, répondit l’enfant.
Avant que l’homme eût eu le temps de reprendre la parole, elle ajouta :
— Je ne crois pas. Les autres en ont. Moi, je n’en ai pas.
Et après un silence, elle reprit :
— Je crois que je n’en ai jamais eu. »
L’homme s’arrêta, il posa le seau à terre, se pencha et mit ses deux mains sur les deux épaules de l’enfant, faisant effort pour la regarder et voir son visage dans l’obscurité. La figure maigre et chétive de Cosette se dessinait vaguement à la lueur livide du ciel.
« Comment t’appelles-tu ? dit l’homme.
— Cosette. »
L’homme eut comme une secousse électrique. Il la regarda encore, puis il ôta ses mains de dessus les épaules de Cosette, saisit le seau, et se remit à marcher.
Au bout d’un instant il demanda :
« Petite, où demeures-tu ?
— À Montfermeil, si vous connaissez.
— C’est là que nous allons ?
— Oui, monsieur.
Il fit encore une pause, puis recommença :
— Qui est-ce donc qui t’a envoyée à cette heure chercher de l’eau dans le bois ?
— C’est madame Thénardier.
L’homme repartit d’un son de voix qu’il voulait s’efforcer de rendre indifférent, mais où il y avait pourtant un tremblement singulier :
— Q’est-ce qu’elle fait, ta madame Thénardier ?
— C’est ma bourgeoise, dit l’enfant. Elle tient l’auberge.
— L’auberge ? dit l’homme. Eh bien, je vais aller y loger cette nuit. Conduis-moi.
— Nous y allons » dit l’enfant.
L’homme marchait assez vite. Cosette le suivait sans peine. Elle ne sentait plus la fatigue. De temps en temps, elle levait les yeux vers cet homme avec une sorte de tranquillité et d’abandon inexprimables. Jamais on ne lui avait appris à se tourner vers la providence et à prier. Cependant elle sentait en elle quelque chose qui ressemblait à de l’espérance et à de la joie et qui s’en allait vers le ciel.
Quelques minutes s’écoulèrent. L’homme reprit :
« Est-ce qu’il n’y a pas de servante chez madame Thénardier ?
— Non, monsieur.
— Est-ce que tu es seule ?
— Oui, monsieur.
Il y eut encore une interruption. Cosette éleva la voix :
— C’est-à-dire il y a deux petites filles.
— Quelles petites filles ?
— Ponine et Zelma.
L’enfant simplifiait de la sorte les noms romanesques chers à la Thénardier.
— Qu’est-ce que c’est que Ponine et Zelma ?
— Ce sont les demoiselles de madame Thénardier. Comme qui dirait ses filles.
— Et que font-elles, celles-là ?
— Oh ! dit l’enfant, elles ont de belles poupées, des choses où il y a de l’or, tout plein d’affaires. Elles jouent, elles s’amusent.
— Toute la journée ?
— Oui, monsieur.
— Et toi ?
— Moi, je travaille.
— Toute la journée ?
L’enfant leva ses grands yeux où il y avait une larme qu’on ne voyait pas à cause de la nuit, et répondit doucement :
— Oui, monsieur.
Elle poursuivit après un intervalle de silence :
— Des fois, quand j’ai fini l’ouvrage et qu’on veut bien, je m’amuse aussi.
— Comment t’amuses-tu ?
— Comme je peux. On me laisse. Mais je n’ai pas beaucoup de joujoux. Ponine et Zelma ne veulent pas que je joue avec leurs poupées. Je n’ai qu’un petit sabre en plomb, pas plus long que ça.
L’enfant montrait son petit doigt.
— Et qui ne coupe pas ?
— Si, monsieur, dit l’enfant, ça coupe la salade et les têtes de mouches. »

Ils atteignirent le village ; Cosette guida l’étranger dans les rues. Ils passèrent devant la boulangerie ; mais Cosette ne songea pas au pain qu’elle devait rapporter. L’homme avait cessé de lui faire des questions et gardait maintenant un silence morne. Quand ils eurent laissé l’église derrière eux, l’homme, voyant toutes ces boutiques en plein vent, demanda à Cosette : « C’est donc la foire ici ?
— Non, monsieur, c’est Noël.



L'astéroïde


(915) Cosette est un astéroïde évoluant dans la ceinture principale, découvert le 14 décembre 1918 par l'astronome français François Gonnessiat depuis l'observatoire d'Alger. Il est nommé en l'honneur de la plus jeune fille du découvreur prénommée Cosette.

Le degré de révélation 14 décembre 1918 est 4 ° cancer .


En symbolique

Hindou : « Un jeune arbre plié au milieu, pousse de travers. »
En général, cela montre une nature trop confiante sans grande connaissance des faiblesses humaines. Susceptible de courber et brisé par les tempêtes de la passion, et de s’appuyer là où il n’y a pas de véritable soutien. Degré de trahison.

Janduz : « Un arbuste, détaché de son tuteur, pousse de travers. »

Symbole Sabian : « A un passage à niveau, une automobile est accidentée par un train. »
L’individu est amené à rendre compte de ses obligations envers la société. Les conséquences tragiques qui sont susceptibles de se produire lorsque la volonté de l’individu s’oppose négligemment contre le pouvoir de la volonté collective de la société. Réajustement karmique.


Cosette et son nuage de sens (1)

(915) Cosette : enfant maltraité, exploité, pureté.
Nommé  par l'astronome français François Gonnessiat depuis l'observatoire d'Alger. en l'honneur de sa plus jeune fille. cependant cette nomination évoque l'un des personnages du roman Les Misérables de 1862 de Victor Hugo. Son nom est devenu synonyme d'enfant maltraité, exploité par des adultes, notamment pour les tâches domestiques. Cette astéroïde nous parle aussi de la pureté des enfants qui ne voient pas le mal, la douce naïveté qui peut en faire des victimes ...


Quelques temoignages


Anonyme 1 : En plein sur mon Mc, conjoint Nn et Chiron, opposé Lune Uranus au natal ... Ce n'est pas facile d.expliquer. Cosette, la petite fille aux allumettes, le vilain petit canard, j'ai baigné toute mon enfance dans l’impression que j’etais une pauvre petite fille malheureuse, mal aimée et rejetée ... Multiples taches ménagères imposées... Vvexations, critiques, dévalorisations, corrections physiques. bref je me retrouvais vraiment dans ces personnages. Mais à 20 ans, j’ai rencontré un homme qui m’a dit que je cultivais le pathos. Alors j’ai progressivement cessé de pleurer, j.ai compris qu’aucun Jean Valjean ne viendrait jamais à mon secours. ....je me suis tournée vers les malheurs des autres pour me convaincre que les miens n'étaient pas si graves. J.ai essayé d’avoir pour d’autres la considération et l’empathie qu’on avait pas eu pour moi...Bref, je crois avoir cherché à positiver les souffrances qui furent les miennes pour mieux comprendre les autres. Voici ce que je peux en dire sur le vif.

Anonyme 2 : Cosette est conjoint Lune Saturne NN dans ma 10, trigone à Chiron, semi sextile à Mercure et semi carré à Venus. Je peux dire sans trop m'étaler que je rentre complètement dans ces descriptions. C'est un peu douloureux et personnel donc je n'irais pas dans les détails. ais je valide et témoigne de cette présence très importante dans ma vie comme dans mon thème de naissance.

Anonyme 3 : 24°34 M10 en cancer.... Carré Saturne et Vénus, Trigone Neptune et sextile Pluton
Une vraie Cosette !

Anonyme 4 : " Marc Dutrouduc a Cosette conjoint exactement avec son soleil 13° scorpion conjoint ascendant 11° Scorpion... ça fait froid dans le dos !"


Je vous remercie de votre lecture , je délaisse un peu, ce blog au profit de l'écriture d'un second livre que je souhaite pouvoir mettre à votre disposition pour le Noel 2025.


Par Elie Astro





- Au sujet de  (1563) Noel : 

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